Le rôle que jouent les acides cliquez ici gras oméga-3 (en particulier le DHA) dans le fonctionnement des cellules d’organes hautement spécialisés tels que le cerveau et la rétine est désormais bien établi et assumé par la communauté cliquez ici scientifique internationale.
45 Une récente revue systématique de la littérature a révélé l’association entre la supplémentation en oméga-3 (et oméga-6) à chaîne longue et le contrôle des symptômes typiques du syndrome de l’œil sec, très répandu dans la population générale.46
Les bénéfices des oméga-3 dans la prévention cardiovasculaire sont également bien connus
Pour l’acide alpha-linolénique l’allégation relative au maintien d’une cholestérolémie normale a été approuvée, tandis que pour l’EPA et le DHA la contribution au fonctionnement normal du cœur, au maintien de la pression artérielle et les niveaux physiologiques de triglycérides dans le sang.
Des études d’intervention à grande échelle ont ensuite démontré des effets sur le rythme cardiaque, l’agrégation plaquettaire, la fonction endothéliale, la réduction des taux circulants de cytokines proinflammatoires (IL-6, TNF-α, CRP) et une plus grande stabilité de la plaque athéroscléreuse.47
Les multiples bienfaits des oméga-3 sont étroitement liés à la concentration de la dose quotidienne prise et à la durée de la prise, et se manifestent donc à différents moments et de différentes manières.
par jour est suffisant pour produire un effet antiarythmique en quelques semaines ou pour obtenir une réduction de la tension artérielle sur une période de plusieurs mois ou années ; en revanche, des concentrations supérieures à 2 g par jour (loin de celles obtenues avec l’alimentation seule) sont nécessaires pendant des semaines et des mois de prise pour que l’effet antithrombotique et la réduction des triglycérides se produisent respectivement.
Protéine
Parmi les protéines, celles d’origine végétale sont généralement recommandées par les cliniciens et les nutritionnistes dans une optique de prévention, notamment des maladies cardiovasculaires :
25 à 30 g de fraction protéique de soja par jour, qui s’est avéré efficace pour une réduction modeste de la cholestérolémie LDL (-6 -7%) et une augmentation de la cholestérolémie HDL sont associées à une amélioration de la fonction endothéliale et à une réduction de la pression artérielle.
Des études observationnelles ont en effet montré que parmi les populations asiatiques, qui consomment traditionnellement de grandes quantités de soja, on observe une fréquence plus faible de maladies coronariennes.
Bien que la fraction protéique du soja contienne
De nombreux composants biologiquement actifs, notamment certains acides aminés, des fibres, des saponines et des globulines, certaines études suggèrent la contribution du composant non protéique, et en particulier des isoflavones (phytoestrogènes), dans la détermination de ses bienfaits.48
Les effets des protéines de soja sur la lipémie sont largement liés aux valeurs de la cholestérolémie basale, et donc d’autant plus élevées que la cholestérolémie LDL est élevée avant la supplémentation.
- 49 Déjà évidents avec une dose correspondant à 40 mg/jour d’isoflavones, ces effets peuvent être plus importants à des doses supérieures à
80 mg/jour, apparaître plus marqués chez les hommes que chez les femmes, chez les femmes préménopausées que chez les femmes plus âgées, chez les patients présentant une cholestérolémie initiale élevée, et plus significatifs à court terme plutôt qu’après une administration prolongée.
Des études publiées ces dernières années attribuent également aux isoflavones et à leurs métabolites des effets sur le contrôle de la tension artérielle, le métabolisme glycémique, le poids et l’inflammation systémique.50
Des données encourageantes proviennent également d’études ayant évalué l’efficacité de la fraction protéique du lupin (Lupinus albus), comme alternative à celle du soja, pour contrôler le taux de cholestérol.
Fibres alimentaires/prébiotiques
Par fibres, nous entendons la portion d’aliment d’origine végétale qui n’est pas digérée dans l’organisme et qui donc, contrairement à d’autres nutriments, passe intacte par l’estomac et les intestins sans être absorbée.
Les fibres sont classiquement classées en solubles (comme les bêta-glucanes, la gomme de guar, les pectines), principalement contenues dans l’orge, l’avoine, les légumineuses, et en insolubles (comme la cellulose et la lignine), présentes dans la farine complète, dans les fruits secs et de nombreux légumes.
- Puisqu’il est difficile de distinguer les bienfaits des deux types de fibres, qui peuvent coexister au sein d’un même aliment, on parle presque toujours de fibres alimentaires totales.
- Une consommation adéquate de fibres passe avant tout par l’amélioration du fonctionnement du système gastro-intestinal.
En effet, des allégations nutritionnelles ont été approuvées pour les fibres de germe de blé (adjuvants pour augmenter la masse fécale et le transit intestinal), d’orge et d’avoine (adjuvants pour augmenter la masse fécale) et de seigle (pour une fonction intestinale normale).
Certaines fibres telles que la pectine
Les bêta-glucanes, l’inuline, l’oligofructose et les maltodextrines peuvent être partiellement fermentées par des bactéries intestinales qui, à partir de leur digestion, produisent des composés qui influencent positivement les processus intestinaux et le métabolisme des glucides et des graisses.
L’association entre la prise d’arabinoxylane produite par l’endosperme du blé, dans le cadre d’un repas, et la réduction de l’augmentation postprandiale de la glycémie est désormais reconnue.
- De plus, une alimentation riche en fibres produit une sensation de satiété plus prolongée au fil du temps, également grâce à des mécanismes qui influencent la sécrétion de diverses hormones intestinales.
51 Selon des études récentes, les fibres alimentaires exercent également un effet protecteur sur le système cardiovasculaire. De la revue systématique des études prospectives les plus récentes, une relation dose-réponse est apparue entre l’apport en fibres et la réduction du risque de maladies dégénératives chroniques : les auteurs émettent donc l’hypothèse que le lien pourrait être causal.52